Voici pourquoi les femmes ne « toucheront plus de retraite » à partir de cette date précise

Découvrez les raisons sous-jacentes qui priveront les femmes de leur pension de retraite à partir de cette date précise.

Chaque année, une date symbolique est mise en avant dans les médias. En 2022, cette dernière avait reculé de quelques jours, promouvant toujours un peu plus le combat de ceux qui la mettent en avant : celui contre les inégalités salariales entre les hommes et les femmes.

À partir du 4 novembre 2022 à 9 h 22, et ce, jusqu’au 31 décembre 2022, minuit, les femmes « n’ont plus été payées ». Pour tirer de telles conclusions, la lettre d’information féministe Les Glorieuses est partie de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France.

LES INÉGALITÉS SALARIALES HOMMES/FEMMES

Selon des chiffres délivrés par Eurostat, elles gagnent en moyenne 15,8 % de moins que les hommes en 2022. Pour comprendre ce chiffre, il faut prendre en considération le fait que dans l’Hexagone, on retrouve trois fois plus de femmes embauchées à temps partiel que d’hommes. En outre, ces dernières sont nombreuses à se diriger vers des secteurs moins rémunérateurs, le médico-social ou les sciences humaines par exemple.

Depuis le 1ᵉʳ septembre 2023, les mesures phares de la Réforme des retraites entrent petit à petit en vigueur, l’occasion pour certains d’aborder la question des écarts en matière de retraite entre hommes et femmes. En effet, à compter du dimanche 17 septembre 2023, la retraitée moyenne ne touche virtuellement plus sa pension.

À PARTIR DU 17 SEPTEMBRE, LES FEMMES NE « TOUCHERONT PLUS DE RETRAITE »

D’après la Cour des Comptes, la pension moyenne des femmes s’élève à 1 401 euros par mois, tandis que celle des hommes atteint 1 955 euros, une disparité de 28 % qui peut grimper à 40 % si l’on met de côté la pension de réversion. Pour expliquer ces différences, l’instance souligne le fait que quelques règles de calcul pénalisent les assurés à carrière courte et à bas salaires qui sont souvent des femmes.

À noter, celles-ci bénéficient davantage que les hommes des arrangements permettant de réduire les écarts de pension de retraite. « Fin 2016, selon la Drees, l’ensemble des dispositifs de solidarité au sens large représentait 29,1 % des pensions de droit direct versées aux femmes (écart de 10 points sur les droits familiaux de retraite), dont 50,2 % pour celles ayant eu trois enfants ou plus et 19,1 % pour les autres, contre 18,3 % de celles versées aux hommes », précise la Cour des Comptes.

 

RÉFORME DES RETRAITES ET INÉGALITÉS HOMMES/FEMMES

En janvier dernier, en plein examen de la réforme des retraites à l’Assemblée Nationale, Mathilde Guergoat-Larivière, professeure d’économie, membre du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) et chercheuse au Centre d’études de l’emploi et du travail soulignait au micro de France Culture le caractère selon elle injuste des scénarios alors envisagés. « La retraite reflète l’ensemble des inégalités de carrière entre hommes et femmes, et le gouvernement passe sous silence certains effets de la réforme qui vont être particulièrement défavorables à un grand nombre de femmes », déplorait-elle notamment.

« La retraite est le miroir grossissant des inégalités professionnelles » expliquait de son côté Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Avant d’ajouter : « Toute réforme qui consiste à allonger la durée de cotisation et à reporter l’âge de départ en retraite touche particulièrement les femmes parce qu’elles ont déjà le moins de périodes cotisées. »

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